Projets

Œuvre sonore qui prend racine dans la prise de son du bruissement des feuilles dans les arbres pour construire une bande sonore narrative qui passe de la brise légère qui effleure à peine les feuilles au bourrasques subites secouant les branches.  La voix humaine s’y intègre doucement sans démarcation définie, afin de créer un dialogue de chuchotements, de soupirs, bruissements et chuintements. Une installation mécatronique participe à cet échange avec des frémissement de feuillage à l’approche du spectateur.  

Découlant de l’œuvre Safe and Sound et inspirée du livre  L’histoire naturelle du silence  de Jérôme Sueur, éco-accousticien et de Entre visible et invisible de Ernst Zürcher, ingénieur forestier, j’imagine des canaux de communication entre arbres et humains. D’abord par l’écoute attentive en nature des différentes variations du son émis par les arbres, puis par une récolte systématique de sons signifiants. 

Dans un souci d’écosophie, et de relations horizontales avec la nature, j’adopte une posture empathique face à la forêt, au vent. J’utilise le son de la voix humaine (la mienne) comme outil de transmission, tissant des dialogues sensibles avec le vivant. J’utilise à nouveau le papier blanc pour évoquer le sacré, la mort, le cycle et pour inciter à la contemplation.  J’emploie des dispositifs et des mécanismes pour nous re-lier au vivant, au silence naturel.  

Utiliser la technologie pour nous rapprocher de la nature : un paradoxe qui déstabilise et questionne. La technologie est si présente dans nos vies qu’elle passe désormais inaperçue. Ici, elle est apparente et détonne avec le reste de l’installation organique et éthérée provoquant un malaise, suscitant la curiosité. 

Crédits photos: Simon Gauthier-Brulotte et Galerie d'art Antone-Sirois